Pourquoi le site Babelio rend les écrivains zinzins

C’est la grande affaire du monde de l’édition. Dans tous les salons littéraires, on ne parle que de ça. Un. e écrivain.e, dont le nom n’est divulgué qu’en messages privés, aurait jonglé avec des faux comptes sur Babelio – ce site français où des internautes donnent des notes et leur avis sur des livres –, pour descendre les romans de ses concurrents de la rentrée littéraire. Et encenser les siens. L’histoire, révélée lundi 22 septembre par France-Inter, alimente tous les fantasmes. Tout est là : la scène littéraire, haut lieu de rivalités, un vengeur masqué dont on dit qu’il serait une femme, un corbeau au féminin, et surtout Babelio, la plateforme que les écrivains aiment détester puisque, en permettant une notation, elle relègue les livres au rang d’objets de consommation, leur donne un statut de petits déjeuners d’hôtel ou de poke bowls.

Depuis lundi, le cofondateur de Babelio, Pierre Frémaux, essaye de désamorcer la rumeur et de redonner à cette affaire des proportions raisonnables. Il nous raconte : « Le 18 juin, on a été alertés par des éditeurs, en l’occurrence L’Iconoclaste et Aux Forges de Vulcain, sur le fait que des livres d…