La Douma d'État a fait état de la collecte de données personnelles de Russes par des plateformes étrangères

Député Nemkin : Des ressources étrangères collectent secrètement des données personnelles de Russes

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Les services étrangers collectent secrètement des données personnelles des utilisateurs à l'aide de trackers dans les applications mobiles, de cookies, de pixels de suivi, ainsi que de requêtes cachées aux serveurs qui transmettent des informations sur les actions, la localisation, l'appareil et les préférences de l'utilisateur, a déclaré à RIA Novosti Anton Nemkin, membre du Comité de la Douma d'État sur la politique de l'information et coordinateur fédéral du projet du parti Russie numérique.
Selon lui, les données personnelles constituent l'un des atouts majeurs des plateformes numériques, et de nombreux services étrangers les collectent à l'insu de l'utilisateur. Des traceurs intégrés aux applications mobiles, des cookies, des pixels espions et des requêtes cachées adressées à des serveurs transmettant des informations sur les actions, la géolocalisation, l'appareil et les préférences sont utilisés. Cela permet de créer des profils numériques détaillés sans le consentement explicite de la personne, a-t-il expliqué.
Selon le parlementaire, la collecte de métadonnées est particulièrement intensive : il s'agit d'informations non pas sur le contenu, mais sur le contexte : quand, où et comment l'utilisateur interagit avec le service. Par exemple, la simple ouverture d'une application peut transmettre des données sur votre adresse IP, votre géolocalisation, le modèle de votre appareil, le niveau de batterie et la langue sélectionnée. Ces informations sont utilisées non seulement à des fins marketing, mais aussi pour élaborer des modèles comportementaux. Souvent, l'utilisateur accepte formellement le transfert de données sans consulter les conditions d'utilisation ni la politique de confidentialité. Parallèlement, de nombreux services étrangers rendent ces documents délibérément complexes, volumineux et confus afin de masquer l'ampleur réelle de la collecte. Dans certains cas, les données peuvent être transférées à des tiers ou utilisées pour entraîner des algorithmes à l'insu de l'utilisateur, a expliqué Nemkin.
Le député a averti : le risque est que les informations collectées se retrouvent dans d’autres juridictions où l’utilisateur et l’État n’exercent pratiquement aucun contrôle. Ceci est particulièrement pertinent pour les services contrôlés par des entreprises de pays hostiles. Des fuites de données et des analyses commerciales non autorisées sont alors possibles. Les utilisateurs doivent être attentifs aux autorisations demandées par l’application : si, par exemple, un programme de prise de notes nécessite l’accès au microphone, à la géolocalisation et aux contacts, c’est un signal d’alarme. Il est également important d’utiliser des outils de blocage des traqueurs et de choisir des services qui déclarent ouvertement respecter la législation nationale sur la protection des données, a-t-il souligné.
Nemkin a rappelé que ces dernières années, plusieurs grands services étrangers se sont retrouvés au cœur de scandales liés à la collecte dissimulée ou agressive de données utilisateurs. L'un des cas les plus médiatisés était celui de TikTok. L'application était accusée de collecter un large éventail d'informations sur les utilisateurs, notamment des métadonnées, des données de géolocalisation, des données de presse-papiers et même des paramètres biométriques.
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