Vidéo. « Avec ça, tu tonds ton terrain en deux-deux » : aux finales régionales de tracteurs tondeuses, un public surpris

Les finales régionales de tracteur tondeuse ont attiré plusieurs centaines de personnes à La Réole, samedi 20 septembre. Elles se poursuivent dimanche 21 septembre
Les poètes aiment l’odeur de l’herbe fraîchement coupée. Les pilotes de tracteurs tondeuse tournent plutôt à la poussière et aux effluves d’essence. Samedi 20 septembre, plusieurs centaines de curieux sont venues découvrir cette discipline insolite, mélange de vitesse et de débrouille, qui posait ses roues pour la première fois à La Réole sous la houlette de la Peña Amis Sud-Gironde.
« C’est à voir ! C’est des Formule 1, les machines », note, impressionné, Michel Serge tandis que la poussière retombe peu à peu. Les GP3, la catégorie la plus dopée, dont les machines grimpent jusqu’à 100 km/h, vient de terminer. « Les autres, les catégories 1 et 2, c’est de la rigolade. »

Vincent Trouche
À côté, tandis que les enceintes crachent en continu de club, son ami Charles Balsamo dit être venu « pour l’ambiance ». Il lance, en plaisantant : « On va participer l’année prochaine ! » Un peu plus loin, sur l’une des buttes entourant la piste de Mijéma, Sandra, elle, est sérieuse : « On adore, on va s’en acheter une. » Elle et Christophe, son conjoint, ont débarqué dès les essais du matin, curieux de découvrir ces tondeuses sous stéroïdes. Eux qui avaient déjà vu des courses de moissonneuses ou de camions sont des amateurs d’insolite.
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Le public était venu nombreux découvrir cette surprenante discipline. -
Les tondeuses doivent avoir un certain nombre d’équipements réglementaires. -
Sur piste, les tracteurs tondeuse soulèvent plus de poussière qu’ils ne coupent d’herbe.
Confortablement installé, le couple arrivé de Cocumont (Lot-et-Garonne), voit défiler les tracteurs tondeuse dont les pilotes, tous des amateurs, voûtés sur leurs petits engins, tressautent au gré des cahots du terrain et se penchent avec les virages pour que la machine suive. « T’as plus de lombaires, quand tu fais ça », commente Christophe.
MécaniqueSur le paddock, les deux frères de Saint-Maixant Max et Raphaël Bontemps, 17 et 20 ans, ont prévu le coup : « On a ajouté des ressorts », montre le premier en soulevant le siège. Avec Max à la manœuvre, ils ont retapé un tracteur tondeuse récupéré chez un voisin ferrailleur. « J’ai vu un panneau au bord de la route une semaine avant une course, j’ai eu la bonne idée de la faire », ironise Max.
À La Réole, leur tracteur tondeuse vit sa troisième course et en porte les stigmates. Max s’est retourné deux fois aujourd’hui. « Tu passes plus de temps à faire de la mécanique qu’à rouler. Mais c’est rigolo, il y a des copains partout », s’amuse celui qui étudie la mécanique moto, les mains noires de cambouis.

Vincent Trouche
Pendant ce temps, en tribune, Denis, Laetitia et leurs deux enfants, venus du Langonnais, observent avec curiosité. « C’est un moment rigolo », juge un brin circonspect le père. « Avec ça, tu tonds ton terrain en deux-deux », le tance sa femme.
Le programme de dimanche Les courses se poursuivent dimanche 21 septembre. La journée commencera à 10 heures avec les essais avant que ne débutent les chronos. Les finales se dérouleront de 17 heures à 18 h 30. Comme la veille, le parachutiste Mateo Limnaios doit assurer le spectacle avec un saut en parachute qui le fera atterrir sur la piste. L’entrée est gratuite. Buvette et restauration sur place.SudOuest