Quand l’écrivain Drieu-La Rochelle déroule son apocalypse sous les ciels normands de Boudin

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Drieu citait le maître de Honfleur comme l’un des talents de cette Normandie qui en a tant vu naître. Rêveuse bourgeoisie est le plus flaubertien de ses romans.
Cet article est issu du Figaro Hors-Série « Eugène Boudin, le père de l’impressionnisme ». Découvrez la vie, l’œuvre et l’art de celui que Corot surnommait « le roi des ciels », en un numéro de 160 pages, magnifiquement illustré .
Depuis la libération de Paris, Drieu se demande pourquoi écrire encore. Le 11 août 1944, son Journal s’interrompt sur la décision de ne pas « filer ». La Suisse, l’Espagne, Sigmaringen, ce n’est pas pour lui. Fuir ses responsabilités, ce serait trahir la foi politique qui les a conditionnées. « Je reste et je fais ce que je me suis toujours dit que je ferais. » La religion, l’écriture et ses amies le maintiennent à flot au cours des mois suivants, une cavale propice à l’autoanalyse et à la reprise du Journal, le 11 octobre. Recherché et, croit-il, condamné par l’épuration en marche, Drieu y consigne moins ses craintes que ses remords.
Certains remontent loin. Le 18 janvier 1945, c’est bien la voix du cœur qui parle, la voix des origines
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